mercredi 29 octobre 2014

Les CM2 de l'école St Hilaire

Malgré le temps menaçant, dès 8 h, nous avons accueilli 22 élèves de CM2 accompagnés de leur professeur Roaina  Huioutu et une maman accompagnatrice sur la plage Nuuroa. Tilda les a réceptionnés. Le vent du Nord "Toerau" s'est levé, ce qui  nous a poussé à prendre la décision d'annuler  les sorties en pirogue à la grande déception de tous. La veille,  Tilda avait soigneusement préparé la plage en montant un chapiteau et  tendu des bâches avec l'aide de nos jeunes CDL en cas de pluie.

Le temps s'est amélioré, mais le vent n'a pas cessé. Isabelle a présenté l'équipe présente : Tilda, Charlotte,   ainsi que nos  CDL, François, Arnauld, Haunui, James, Matahi et Taaitini. Trois groupes se sont constitués et ont démaré les activités suivantes :
- bouturage des coraux : Charlotte, Matahi 
- montage de leurre sur hameçon :  Arnauld et Taaitini
- gestion des ressources marines : Isabelle, François et James
Tilda a supervisé le bon fonctionnement des ateliers et la rotation des groupes.

Pour clôturer la matinée, Paul, notre Président nous a rejoint afin de présenter les buts de l'association, un bref historique du lieu et pour finir  a présenté  son "Orero" en Tahitien. Tilda a offert nos fiches pédagogiques "Terre et mer" au professeur.


Ils sont repartis après leur pause déjeuner pris sur la plage, vers le Musée, accompagnés par Haunui qui avait eu le temps d'observer avec les jumelles au bout de la plage, dès 8 h,  une baleine qui était restée un bref moment, certains enfants ont pu l'apercevoir ! 

mercredi 8 octobre 2014

L'association est présente au Festival Voyage

Du 3 au 12 octobre a lieu le festival Voyage dans les jardins du Musée de Tahiti et des îles. Pour cette 2ème édition la thématique est l'eau.

C'est donc tout naturellement que notre association, qui défend ardemment l'environnement du lagon, de la mer est partenaire de ce festival. Tilda et Isabelle de l'association sont présentes avec un stand afin de mieux faire nous faire connaitre.
N'hésitez pas à venir les voir !




jeudi 28 août 2014

Visite de la Brasserie de Tahiti

VOIR L'ABLBUM PHOTO DE CETTE VISITE
Découverte d’une entreprise importante de la Punaruu

Ce jeudi 28 Aout, les adhérents partent à la découverte de La Brasserie de Tahiti. C'est une entreprise de 400 salariés répartis dans trois zones, celle de la Punaruu pour la production : plus de 200 personnes, celle de l’administration en ville : 80 personnes, celle du stockage et de certaines productions à Arue moins de 100 personnes, ainsi que des dépôts dans les iles. C’est la deuxième entreprise privée du territoire. Elle fête ses 100 ans cette année.
On produit dans la Punaruu de la bière des marques Hinano, Tabu, Heineken, des boissons gazeuses : Coca-Cola, Schweppes, Fanta, Orangina, des jus et de l’eau Premium/ Big One.

Cette entreprise importe toutes les matières premières pour fabriquer des boissons selon les recettes internationales et les normes strictes.  Les boissons sont contrôlées à différentes étapes de la ligne de production par deux laboratoires sur place. Des contrôles sont également réalisés par des laboratoires externes.

Une entreprise éco-friendly
Mais si nous avons choisi d’effectuer cette visite un jour où il n’y avait pas de production, c’est parce qu’il nous intéressait de connaître les raisons pour lesquelles elle s’inscrivait dans un projet de recyclage et de réduction de déchets.
Les raisons sont d’une part économiques et financières - le tri est gagnant et la réduction des coûts de l’eau a permis des économies de 20% en quelques années par ex. – et d’autre part citoyennes en terme d’image, et d’inscription dans une démarche de développement durable, vis-à-vis des autres entreprises, des salariés…

L’entreprise peut postuler pour décrocher la tortue d’or qui est attribuée aux entreprises pilotes du développement durable

Il nous a été expliqué que le tri ne générait pas de coûts supplémentaires parce que dans chaque service le tri était fait en amont dans six poubelles. Les six bacs de couleur étaient tous les jours apportés dans le centre de tri sur place.
De plus la vente de produits ou leur don sur le territoire évitait des surcoûts de recyclage. Il en est ainsi pour l’aluminium, le verre et les bouteilles compactées, le carton, la drèche (réutilisée dans l’élevage).  Cette entreprise a mis en place une économie circulaire permettant aux employés mais aussi aux associations, aux écoles de récupérer à des coûts minimes des bidons, des palettes, des cartons.

Des partenaires depuis six ans
 Tout au long de la visite guidée par Dominique Blot et Lydie Wong nous avons pu poser de nombreuses questions relatives aux politiques de production, en évoquant aussi les difficultés
A l’issue de la visite, nous avons été invités à déguster une bière ou un jus dans le bar agréable de l’entreprise.
Enfin nous avons évoqué l’idées de proposer aux industriels de la Punaruu de devenir « amis de l’association » afin de l’aider à mener ses actions environnementales. Il sera établi avec l’aide de certains adhérents un répertoire adresses afin que ce projet les atteigne et leur fasse envie, un projet gagnant/ gagnant que nous voudrions mettre en place en le proposant à la prochaine assemblée générale de 2015. Puis une rencontre avec M. Fourcade a été demandée afin que l’association présente ses actions, décline les actions de partenariat déjà menées et fasse des propositions de mécénat plus soutenu pour développer ses nouveaux projets.

Un groupe qui partage une expérience
Tous les ans nous organisons des visites. L’an dernier nous avons inauguré ce projet en visitant l’entreprise EDT. Cette année nous nous sommes retrouvés à la criée et à la Brasserie de Tahiti. L’an prochain nous voulons découvrir ensemble l’entreprise Tikitea et nous sommes ouverts à d’autres suggestions. 



lundi 28 juillet 2014

Plus de 1 500 jeunes sensibilisés !

Beau bilan pour l'association ! Durant l'ensemble de l'année scolaire 2013-2014, ce sont plus de 1500 jeunes de tous âges qui ont été sensibilisés à la protection de l'environnement.


Nous essayons régulièrement de vous tenir informé de nos actions auprès des jeunes dans ce blog que ce soit au cours de nos journées éco-citoyennes qui se déroulent souvent dans les jardins du Musée de Tahiti ou au cours d'interventions directes dans les écoles. Nous proposons différents ateliers sur le développement durable, l'observation des mammiferes marins, les plantes de Tahiti, les ressources marines... Les élèves et les enseignants sont toujours enchantés d'apprendre et de découvrir  de manière ludique.

Afin de nous professionnaliser, cette année, nous allons faire appel à une animatrice professionnelle, Isabelle Mouton. Pour les vacances, elle propose une série d'animations très sympas :
- Confection du titiraina
- Confection périscope nautique
- Origami des 4 éléments vitaux
- Confection d'un jeu de morion
- Raconte moi une histoire
- A la découverte du corail
- Sentier botanique du Musée
- Démonstration de mailles de filet
- Création d'une pancarte pour un slogan

En savoir plus :
Vous pouvez nous contacter par mail tamarii.pointedespecheurs@gmail.com si vous souhaitez bénéficier ces animations spéciales vacances ou de sorties éco-citoyennes à la rentrée.

mercredi 23 juillet 2014

Apprendre à bouturer.... du corail !

Mardi, séance de bouturage de corail pour l'ensemble des personnes qui désirent aider l'association dans son action. La formation a été proposée à des membres de l’association, au groupe d’observation des mammifères marins et par l’intermédiaire de Facebook (l'annonce a eut du succès et a été partagée 22 fois). 

Ont été notamment été présents sous la direction de Charlotte Mitermite : Romain, David, Celia, James, Sylviane et Jean-Marie, Martine, Magali.

9h-11h30 : Recherche de boutures de coraux cassés mais vivants et choix des plus beaux morceaux. Préparation de la colle marine et installation sur leur socle 
11h30-12h30 : Pique-nique du groupe sur la plage.
12h30- 14h : pose des boutures sur les espaces libres et remplissage des deux tables, deux fois 13 boutures sur 9 rangs. Sur les 234 boutures, 150 ont déjà été adoptées. Il ne reste que 84 boutures à faire adopter lors d’une animation médiatique.

Ce jour, 19 boutures ont été réalisées par le groupe. Les coraux choisis sont : Acropora, Pocillopora damicornis, Porites rus et Montipora

Les conditions de bouturage ont été idéales : météo et nombre de moins de 10 personnes. La formation a répondu aux attentes des bénévoles de l’association qui ont tous appris quelque chose

Nous vous tiendrons au courant de nos prochaines actions pour repeupler le lagon !

lundi 21 juillet 2014

Tour de force de l'exposition les Tamari'i Volontaires au Musée de Tahiti et des îles

Par Francine Besson

La guerre…
Une boucherie…
Le combat entêté de militaires qui poussent au massacre…
Le rappel d’émotions et de vies brisées…
Mais aussi des idéaux qui rapprochent, qui font dépasser nos conditions de confort.
Le tour de force de cette expo est de transformer le cauchemar de la guerre en une exposition esthétique, didactique, sonore et visuelle. Il ne suffit pas pour réussir une bonne exposition de réunir des traces, des souvenirs mais il faut les mettre en scène pour donner vie à ces témoignages sans raconter les événements de manière chronologique.
Soulignons d’abord le décor. Le gris, c’est la peinture des murs mais aussi celle des cuirasses de bateaux de guerre. Sur ce fond de gris, 60 panneaux se détachent. Ils sont nombreux car il y en a des choses à dire pour ces cinq ans de guerre de 1939 à 1944 ! Le temps, l’espace, le changement, un autre monde celui de Tahiti en 1940 !
Mais comment retrouver 70 ans après tous ces documents ? En 1940, il n’y avait pas beaucoup d’appareils de photo ! C’est là le trait de génie de l’exposition, la mise à contribution d’un artiste de talent pour les absences d’images. Et le réalisme du trait fait parfois même oublier la pâte du dessinateur.
Quelques cartes, quelques plans, quelques listes de ceux qui sont partis, la fleur du fusil, pour combattre et pour sauver la patrie…Le reste, ce sont des documents originaux sous verre ou dans des vitrines, exposés sobrement et avec goût : l’essentiel à retenir…
Enfin les chants des militaires, les photos et les extraits de film projetés pour les curieux qui restent longtemps et veulent en savoir davantage.
De l’émotion il y en a et les visiteurs sont tous touchés par ce qu’ils voient. Même les jeunes sont intrigués par les masques à gaz par exemple. Tout le monde même à Tahiti a entendu parler des deux guerres et toutes les familles ont eu une personne qui a fait cette dure expérience de cinq ans. Ils sont en effet mille dont seulement 300 ont appartenu au « Bataillon du Pacifique » surnommé bataillon des guitaristes, mille à être partis à une époque où Tahiti ne comptait qu’un peu plus de 30 000 habitants. Ils ne sont revenus qu’à 70% mais certains sont restés dans les pays traversés : quelle expérience !
Recevoir une médaille c’était devenir un héros mais aussi devenir intouchable. Certaines  « têtes brûlées » sont revenus indomptables car cela rend fou d’entendre le canon, d’attendre l’attaque, de grelotter de peur et de froid. Comment imaginer qu’à 17 ans on soit déjà un homme ! A peine un enfant, naïf et malléable, de la « chair à canon ». Un assassin en puissance aussi et qui veut oublier…
On en a de la chance de vivre en paix depuis !
Mais il était un temps où la diplomatie et le partage du monde n’avaient pas distribué leurs cartes ni mis en place ses organismes de régulation.
L'exposition "Tamari'i volontaires" est prolongée jusqu'au samedi 26 juillet 2014.

lundi 14 juillet 2014

Tuaro Maohi - Les jeux trationnels au Musée de Tahiti

Les 13 et 14 juillet 2014, les jeux traditionnels ont animés la Pointe des Pêcheurs et les jardins du musée de Tahiti et des îles. 

Steeve, dit Rasta, a encouragé le dernier participant
du coprah jusqu'au dernier coco !

Beaux temps au rendez-vous, les familles de Tahiti et des îles, les touristes et les curieux venaient supporter les sportifs dans leurs différentes épreuves :

  • Lancer de javelot individuel et en équipe
  • Lever de pierre (le géant de Tubuai, Eriatara Ratia, met la pierre de 160 kg sur son épaule en 5'22 !)
  • Grimper de cocotier (en moins de 5 secondes pour les meilleurs)
  • Coprah en équipe et individuel. Steeve Maurae de Maupiti dit "rasta" cède son titre à son concurrent de toujours Ernest de Tahaa. Avec le sourire, il va supporter le dernier participant de l'épreuve en entonnant un chant repris par le public... 
Merci à eux pour ces beaux moments ! Les jardins du Musée sont tellement agréables lorsqu'ils sont animés.

mardi 1 juillet 2014

Les équipages de Hokulea et Hikianalia à la rencontre de l’association

L'ALBUM PHOTO
de cette rencontre 100% polynésienne 
 La rencontre entre Les cousins de Hawaii et les Tahitiens a eu lieu. Le peuple de navigateurs en effet s’est disséminé au cours du dernier millénaire et ce 1° juillet 2014 a été l’occasion de se retrouver. Bien sûr parmi les participants il y en avait de plus convaincus que d’autres car, pour effectuer trois ans de sa vie un voyage autour du monde dans des conditions spartiates et pour apporter un message de protection des océans  il faut avoir conscience que cela peut changer notre façon de vivre.

Racontons donc ce farereiraa.
On avait donné RDV à nos invités après le déjeuner, mais ils étaient pressés d’arriver et c’est en avance qu’ils étaient déjà sur le chemin. Pas le temps de sortir la conque qui devait les devancer car Paul Pere était encore entrain d’ouvrir les cocos qui venaient de nous être livrés. Mais sur la plage, on s’activait à couronner tout le monde grâce aux couronnes de auti qui avaient été préparées par Vairea Teissier et Denise Vigneron. Cette manière d’accueillir  simplement et dans la tradition les peuples amis était une première pour notre association. Heureusement que nous avions vu grand car grande était la communauté qui s’était déplacée. Nous avions préparé plus de 100 couronnes ce qui nous permet d’évaluer les participants à 150 personnes environ.
Comme prévu les navigateurs ont été placés les pieds dans l’eau pour, symboliquement faire remarquer qu’ils venaient d’effectuer un voyage en moins d’un mois de 5000 km environ.  Puis l’accueil rapide du président de l’association a laissé la place à un orero.

Un orero dans la tradition
Comme dans le quartier de la Pointe des Pêcheurs de nombreuses grandes familles tahitiennes résident encore, nous avons demandé à la famille Teave d’être responsable du orero d’accueil et au  fare putuputuraa des chants et hymnes spécifiques de Punaauia.
Vairea Teissier et
Nohovai Teave, en costume
 Nohovai Teave habillé d’un costume magnifique est donc arrivé avec quelques musiciens pour mettre en scène et faire vivre à toute l’assemblée l’âme de ce site prestigieux. Les gestes et les attitudes soutenaient le discours et permettait à tous de comprendre de quoi il était question. L’expressivité de Nohovai et sa façon de vivre son discours nous a permis de suivre son cheminement. Il parlait de manière vibrante de la terre de ses ancêres, la terre de Hiti, des montagnes de Orohena, du vaste horizon qui a été conquis par le peuple polynésien. Il nous demandait d’en prendre soin et présentait en quelque sorte les projets de l’association environnementale de notre quartier. Tout le monde était tellement ému que, contrairement à la tradition, il a été applaudi par ce public multiculturel.

            Les femmes du gare putuputuraa ont ensuite entonné des chants connus de tous. La communauté se retrouvait ainsi unie dans cette manifestation unique. Les invités l’ont bien compris car c’est par le chant qu’ils ont tout de suite répondu eux aussi. Alors que la barrière de la langue empêchait la plupart de communiquer, c’est par le chant que s’est établi le contact de ces deux peuples amis et de même culture.  Le farereira, cet accueil entre famille s’est ensuite poursuivi.

Le discours et sa traduction
  Le président de l’association s’est ensuite adressé en tahitien aux Hawaiens et il a été traduit par James Pouant. Vous pourrez lire ce discours en bas de page.


Le partage de coco
 Tout le groupe s’est ensuite déplacé pour recevoir des rafraîchissements. Après les orages qui avaient lessivés les différents  défilés des manifestations de l’autonomie la veille, nous avions craint un temps couvert voire pluvieux, mais ce jour-là les dieux étaient avec nous. Le maraamu s’était levé pour chasser les nuages et il faisait un temps magnifique. Ouvrir des cocos pour autant de monde était le travail principal du président de l’association et distribuer des boissons offertes par notre partenaire la Brasserie de Tahiti était la tâche de sa secrétaire. Ils ont été secondéspar les nombreux membres de l’association présents. Les guitares et les chants des Hawaiiens ont permis de poursuivre cet échange culturel. Trois danseuses nous ont aussi proposé un hula et ce moment improvisé a été très apprécié.

L’adoption d’un corail
Notre association avait tout préparé pour faire adopter un corail aux deux capitaines des pirogues.  Hokulea et Hikianalia représentent donc tous les navigateurs auxquels nous demandons de prendre soin de leurs coraux. Nous leur avons confié un certificat en anglais pour qu’ils entrent dans ce projet. 
Ce fut une grande préoccupation de mettre en place ce projet. D’abord il a fallu construire des tables de bouturage. La Direction des ressources marines et minière du pays nous avait prêté une table ce qui nous a permis d’en donner des plans à un habitant du quartier.  Denis Williams a donc construit trois tables de bouturage que nous avons payées avec la subvention municipale. Puis les ancrages écologiques ont été posés et offerts par Josselyn Barret, importateur de la société Tai Moana qui a été conquis par notre projet. Et surtout merci à Charlotte Mitermite et son maître de stage Romain Vivier du bureau d’études Fenua Environnement qui a bouturé les coraux dans le cadre de son stage et pour valider son diplôme de l’Université de Tahiti.
Le matériel pour les tables de bouturage a été fourni exceptionnellement et par faveur et pour un prix aventageux par le Chantier Naval du Pacifique Sud (CNPS) dont Stéphane Perez est le directeur général. Nous le compterons désormais comme un membre bienfaiteur.

Les cadeaux de bienvenue
 Pour montrer notre partenariat avec le musée de Tahiti et des îles qui est le gardien de l’histoire des peuples polynésiens, nous avons ensemble fait un don afin que l’équipage diffuse nos projets associatifs. Vairea Teissier et Moevai Caspar ont offert des cartes postales représentant les plus beaux objets du musée et  10 exemplaires de la carte topographique qui a été dressée de ce lieu prestigieux qui va de la côte aux montagnes en suivant la rivière de la Punaruu. L’association a,  quant à elle,  offert ce qu’elle a réalisé à l’équipage : 10 T-shirt  et 10 brochures qui contiennent son projetéco-citoyen en plus de son logo autocollant.
Le représentant de l’équipage s’est alors levé pour offrir un souvenir à l’association. Paul Pere a été choisi pour le recevoir au nom de tous. une belle photo des deux pirogues, signée par les membres  de l’équipage et une carte de la navigation avec les étoiles, les oiseaux, les courants et la houle, c’est à dire la manière dont la pirogue Hokulea navigue sans utiliser les instruments modernes de navigation.

Nager vers son corail
Bon nombre des invités voulaient nager puisqu’il était prévu qu’ils pourraient aller voir leurs coraux dans leur élément. Avec leurs palmes, leur masque et leur tuba ils ont suivi Charlotte. Certains voulaient aussi goûter au surf de notre spot Sapinus mais nous n’avions qu’un boogie à proposer.
C’est ainsi que s’est terminée la rencontre.

Discours d’accueil traduit et adapté en anglais par James Pouant


I’m going to translate for you in English, what Mr Paul Pere has just said in Tahitian.
I presumed you understood that he has first said « hello and welcome» in the local language. It might be interesting for you to know that.
the greeting word he used « Ia ora na » comes from the English « Your honor ». Imagine English-speaking navigators like you arriving on a beach  and saying « Your honor » to a Tahitian chief like Paul who understands « Ia ora na » which means for him « Be in good health ». He would certainly be surprised and happy to discover that the visitors were concerned about his health. That was, one of the first cultural misunderstandings !
In those ancient days, it was also deemed necessary to invent new words to say « thank you , good-bye or please » because these marks of politeness don’t exist traditionally in Tahitian. Yet, local people had and still have, other ways to be polite and courteous : by rubbing noses for example or saying « Haere mai tamaa » ( come and eat) to visitors passing in front of their houses.
  I knew in advance what Paul was going to talk about or else it would had been tricky for me to translate exactly his speech. I can understand Tahitian and hold a ordinary conversation with my neighbours, but being the Official Interpreter is another business !
   I won’t bother you with the details of his legends and his « orero ». I know that your time is limited and I think I’ll just let you know that his legends are authentic. He has inherited them from his grand-father. He says that they are not the softenend and edulcorated forms imposed by the missionaries who eradicated what they considerated too vulgar or pagan.
 You can ask him later for the details if you want. Though, as the Official Interpreter of the day, I will just let you know that in his legends, a peak or a pointed mountain is always a penis and that a crevice or a fissure is always a vagina.
  In his speech, he has also talked to you about the site where we are gathered just now. Its local name is « Nuuroa » which means « moves a lot ». Surprisingly, there is nothing sexual or erotic about that word ! It just means that the coast line changes according to the mood of the sea. Sometimes, it deposits sand and stones and then, it removes all that it had built, when it gets angry.
  Nuuroa is called « Pointe des Pêcheurs »in French (Fishermen’s Point). With its land point and its coral reef almost touching and forming a sort of interior lake and with its broad pass nearby, the place is reputed to be abounding with fish.
  Paul has also told you that Nuuroa is an historical site. There was a royal marae right here. It was called « Taputapuatea » like the famous one that you have visited in Raiatea ; but here, after its destruction ordered by the missionaries to impose the new god, it has not been renovated. All the rocks and boulders that you can see scattered around, on the land and in the sea, come from that ancient marae. You certainly already know that a marae is a sacred platform, a temple of the ancient Polynesian religion. Nowadays, on the spot of the marae, there is not a church built by the missionaries but my swimming-pool !
 During his trip around the island, in 1777, James Cook was invited to attend a human sacrifice ceremony at this marae. In the account of his trip, he doesn’t precise which part of the human body he was offered to eat. One does not know if he was offered an eye which was the treat generally reserved for chiefs and dignitaries or just a bony foot. Paul has explained that eating an ennemy is not only to ingest proteins but essentially acquire his mana (power).
In 1815, Nuuroa was also the site of the battle of Fei Pi iwhich could have been just one more tribal war but the particularity of that one, was the fact that one of the belligerents,  Pomare, a mere tribal chieftain fought with the help of firearms lent to him by the missionaries. Of course, he was victorious over warriors who had only clubs and spears as weapons. After his victory and his conversion to the new religion, he became King Pomare the First, King of Tahiti and Moorea. He was a smart guy, wasn’t he !
 It is also here that the first bible was printed in 1838. The name of the place was then « Burder’s Point ».
 After the legends and the history of Nuuroa, Mr Paul Pere has talked to you about our association which has the honor to welcome you today. Its name is « Tamarii Pointe des Pêcheurs » which means « the Children of the
Fishermen’s Point ». Paul  is one of the founding fathers. Our association started with four fishermen gathered under this purao tree in front of you, to discuss and organize :
-       the trading of troca shells
-       the use of fishing nets and the size of the meshes to catch the « ature » in the pass (Tahitian sardines )
-       the solution to the conflict between the scuba tank divers and the speargun fishermen using the same spot. 
Today Mr Paul Pere is still president, but he has become a member of the City Council and our association has evolve to be concerned by the protection of the environment and especially the lagoon. To date, our association counts 210 members. With funds granted by the town of Punaauia, the territory of French Polynesia, the metropolitan French government and even the European authorities, our aims are to pursue and develop various actions.
 The one in progress just now is to collect, plant and grow coral. In the near future, we’ll develop the production of pahua clams ans later when we have the necessary money, we’ll breed fish that will be released in the lagoon for repopulation. 
You are now invited to become the godparents of a coral branch, which will grow on one of our tables and later will be transplanted into the lagoon for renovation. Thanks to Internet and GPS, we’ll keep in touch and you’ll regurarly  get news from your coral. You are know welcome to ask questions and return our salutations.
Have a good time in Tahiti ! Ia ora na and maeva again.



Commentaire de Francine


Cela n’est pas facile de mener un projet pareil. Non seulement il faut convaincre tous les partenaires du bureau mais aussi construire un projet digne d’un accueil. C’est grâce à Vairea que celui-ci a été bâti car on n’improvise pas un farereiraa. Notre président est assez insaisissable aussi et il lui a été difficile de suivre le projet, d’accueillir les invités avec le pu représentant le symbole de notre association par exemple. C’est Tilda Teharuru qui a permis ce rapprochement avec les personnes du quartier et qui a convaincu la famille Teave et les femmes de la paroisse. Pour ce qui est des cocos à boire ils devaient être descendus d’un cocotier bien gênant mais on nous les a offert venant d’un lieu décocoté et nous en remercions Michel Arakino qui viendra plus tard chez nous sur la plage. 
Tout s’est donc miraculeusement fait au dernier moment comme c’est très souvent le cas à Tahiti. On avait presque l’impression que nous improvisions une rencontre préparée depuis un mois. Avec  de nombreux messages Internet  les participants ont été réunis et ont répondu à l’appel. Les média aussi se sont déplacés. TNTV et Polynésie 1° sont restés tout l’après-midi mais quelques minutes seulement sont passées au journal du soir. Seul le journaliste Teariki de Tahiti-Infos est resté et a écrit un long article pour la version internet  et  bien illustrée de son organe de presse.
 Tout le monde était content et c’est cela l’essentiel.

Commentaires de James

Ce mardi 1° juillet 2014, notre association a eu l’honneur d’accueillir les navigateurs de la pirogue Hokulea. C’était un voyage historique et culturel. C’était pour les Hawaïens un retour aux sources puisque c’est de Tahiti que sont partis les premiers colons pour peupler toutes les îles de la Polynésie. Sur leurs pirogues doubles ils naviguaient dans la triangle polynésien dont les trois sommets sont Hawaï, l’île de Pâques et la Nouvelle Zélande. Ces intrépides navigateurs étaient à l’aise dans cette immensité océanique à une époque où les Européens se contentaient de naviguer dans la mer Méditerranée ou de faire du cabotage le long des côtes de l’Atlantique.
Mais après être devenus Américains, convertis au christianisme et aux hamburgers, certains Hawaïens sont aujourd’hui à la recherche de leur culture. Bien évidemment,  revenir au pays d’où étaient partis leurs ancêtres s’imposait. Déjà en 1976 une première pirogue nommée aussi Hokulea avait fait la traversée Hawaï-Tahiti. Le succès populaire avait été immense. Il y avait 15000 personnes pour les accueillir sur la plage de Paofai.  Aujourd’hui, l’engouement populaire a été moins grand ; sans doute parce que la démonstration qu’effectuer la traversée sans utiliser des instruments de navigation modernes avait été faite. L’objectif de ce nouveau Hokulea est un peu différent. Certes ils ont aussi soit disant navigué de façon traditionnelle et sont venus rencontrer leurs cousins tahitiens ; mais ils ont aussi pour projet de faire le tour du monde en colportant la bonne parole de la défense de l’environnement planétaire.

Dans un premier temps, j’avais refusé de participer à l’accueil de ces navigateurs pour les trois raisons suivantes :
1°/ Je partage les doutes de ceux qui pensent, comme pour leur première venue en 1976, que pour tracer une trajectoire aussi droite entre Hawaï et Tahiti, les navigateurs n’ont pas dû utiliser que les étoiles, les courants marins et le vol des oiseaux. Je soupçonne qu’ils ont utilisé un GPS même s’il se trouvait sur la pirogue accompagnatrice. Alors pourquoi serais-je allé accueillir des tricheurs ?
2°/ Les Américains qui sont avec les Chinois les plus grands pollueurs de la planète sont mal placés pour venir nous donner des leçons de savoir-vivre écologique.
3°/ Quand moi, je visite les U.S.A. ou un autre pays anglophone, personne ne m’accueille dans ma langue maternelle. Même pour faire mes courses dans les magasins, je dois me débrouiller seul avec mes rudiments d’anglais.

Finalement, j’ai trouvé satisfaisant qu’ils soient accueillis en tahitien avec moi en arrière-plan comme traducteur parce que quand même nous sommes courtois et polis. De plus, ces Américains-là se sont avérés être de jeunes Hawaïens écologistes du genre Greenpeaceurs et Greenpeaceuses. Ils méritaient notre soutien. Seuls mes doutes sur l’authenticité de leur navigation subsistent. Dans ma traduction, je me suis autorisé à faire quelques digressions pour atténuer la solennité de l’événement. J’aurais même pu leur dire que j’avais partiellement reconstruit le marae Taputapuatea sous forme de muret pour empêcher la mer d’envahir mon jardin et de remplir ma piscine. Comme je suis natif du Poitou, j’aurais pu leur dire que j’avais construit un « marae poitevin ». Je ne suis pas sûr que ces jeunes Hawaïens auraient compris mon jeu de mots. De plus, ignorants notoires de la géographie de la France, ils étaient trop sérieux et trop formatés pour apprécier toutes mes petites vanouses.

En conclusion, je dirai que l’accueil de Hokulea à la Pointe des Pêcheurs par notre association a été une opération réussie et je suis content d’y avoir participé. Elle a valorisé la langue et la culture tahitienne. Elle a mobilisé et sensibilisé les habitants du quartier. Enfin, elle nous a donné une dimension internationale de « jardiniers du lagon ».




samedi 28 juin 2014

Défilé des oranges

ALBUM PHOTO du défilé vu par notre association

L'association était présente pour ce moment fort de la ville de Punaauia.


Malheureusement, le temps menaçant, le match de la coupe du monde du Brésil... ne nous ont pas permis d'être en grand nombre. Dommage ! Venez nombreux la prochaine fois !

Merci à La famille Normand, cinq personnes, Kolka et Rosy Muller, Odile Dubois, Isabelle Mouton et sa fille, Brigitte Domard, Victor et Anne Marie Lin, Vaitea Linares et Mylène Geoffroy

lundi 23 juin 2014

Les Green Days, quelle aventure !


L’association a contribué, comme vous l’avez su à faire gagner le premier prix à une classe de l’école 2+2=4 grâce à leur magnifique stand sur les mammifères marins. Les enfants ont été récompensés par une sortie à Moorea. Mais le deuxième prix a été gagné par une autre école et c’est l’association qui a été choisie pour les récompenser.
 La chasse au trésor, une récompense bien méritée
Lors des Green Days organisés par la mairie, quatre classes de l’école Manutahi s’étaient regroupées pour présenter les oiseaux en voie d’extinction de la vallée de la Punaruu. Le stand était  superbe et il a été primé. Il faut dire que les enfants y avaient mis tout leur cœur. Dans leur stand, un fouillis végétal donnait idée de l’ambiance. Des photos d’oiseaux endémiques étaient affichés mais les enfants avaient aussi réalisé des oiseaux en papier sous forme d’origamis, de découpage, de mobiles, et tout cela virevoltait dans ce stand transformé en cage agrémenté de quelques gazoulis de leurs cris de ralliement. C’est l’association Manu qui avait donné de son temps pour aider à la réalisation de cette « œuvre » qui a mérité de recevoir le deuxième prix.
Une matinée bien remplie
Les membres de l’association Tamarii Pointe des Pêcheurs s’étaient donc donnés RDV vers 7h30 pour cacher les indices et répartir les quatre ateliers prévus. 4 classes, c’est à dire 108 élèves de CE2 de l’école primaire Manutahi, étaient attendus dans le jardin du musée de Tahiti et des îles vers 8h30. Ils sont arrivés en deux voyages de bus communal. Ils ont été accueillis par l’équipe des 18 animateurs bénévoles réunis par l’association sous leur nouvelle bannière. A l’aide d’un mégaphone et perchée sur un escabeau, Francine leur a raconté l’histoire du dauphin d’argent qu’il fallait trouver en suivant la piste des indices et en passant par les différents ateliers. Après quelques consignes données par Stéphanie, des pochettes contenant tout ce dont ils avaient besoin, ont été distribuées aux douze équipes qui avaient déjà été constituées dans les classes.
Deux ateliers sportifs vont permettre de réguler la circulation des 12 groupes. Au top départ,
 deux équipes peuvent jouer à la fois et suivre les ateliers dans le désordre.

Les membres des équipes doivent s’entraider, ils se partagent les activités pour que chacun réalise quelque chose. A la fin, tous repartent avec leur production.  
Atelier 1 : Lecture et prise d’indices 
Atelier 2 : Travail manuel et artistique 
Atelier 3 :Culture polynésienne
Atelier 4 : Analyse de situations scientifiques
  
Et c’est parti pour deux heures de courses
Quatre animateurs professionnels de la Maison pour tous nous ont rejoint pour faire patienter les enfants en organisant des jeux sportifs. Ils nous ont permis de réguler le flot des équipes. Il ne fallait pas que les équipes se perdent de vue, tous avaient donc un bracelet jaune ou vert et sont partis toutes les 10 mn. C’est Jean-Marie et Sylviane qui donnaient le top départ et marquaient l’heure de l’arrivée.
Ils avaient donc un programme à suivre et devaient respecter la règle du jeu. Dur dur de réussir. Mais il fallait le gagner le trophée. Les accompagnatrices des équipes en partie les enseignants, en partie les parents d’élèves couraient derrière les équipes des jaunes ou des verts en essayant de les rattraper et en les aidant à dépasser les obstacles.
Mais qu’avaient-ils donc à faire ? Il leur fallait remplir une feuille de route. 
Quatre ateliers leur ont permis d’apprendre  beaucoup de choses.
L’atelier n°1 leur apprit à faire un jouet, un titiraina qu’ils avaient à choisir entre deux modèles, celui de Tahiti et le Paumotu,  avec les éléments préparés : un bout de bois, quelques palmes de cocotier, une feuille de mape et un petit outil que Vairea et Francine avaient réunis. Ils devaient ensuite chercher un pendentif sur la plage de cailloux se trouvant à droite de la digue, quelle course ! Merci à Monique pour avoir eu cette bonne idée.
L’atelier n°2  les conviait à réfléchir et à lire deux affiches, l’une concernait les mammifères marins, l’autre les incitaient à comprendre qu’il fallait protéger les ressources et respecter des règles pour ne pas épuiser le stock et conserver le garde-manger que représente encore le lagon dans beaucoup d’îles de Polynésie. Ce sont  Inanui et Martine, Brigitte et Isabelle qui animaient ce projet de lecture original.
 L’atelier 3 était tenu par Mylène et Maryse qui leur ont appris à confectionner une couronne de cou avec des feuilles de auti puis à réaliser la teinture rouge avec une feuille de tou et la sève des graines de mati. Il fallait donc lire les pancartes indicatives présentant les arbres de ce musée.
L’atelier n°4 leur présentait une tortue (en peluche car il est bien sûr interdit de pêcher cet animal protégé) dans laquelle ils découvraient des nourritures. Un QCM  leur indiquait le nom de ces aliments et ils devaient en sélectionner deux comestibles pour cet animal emblématique. Ils avaient aussi à identifier des carapaces de crabes qui étaient en fait des mues car on peut en trouver beaucoup lorsqu’on se promène le long de la digue du musée. C’étaient André, Moavai et Noéline qui tenaient cet atelier.
 Mais il leur a aussi fallu décoder un message que le « sage » Paul Pere, le président de l’association leur présentait afin de trouver la statue du dauphin d’argent à laquelle nous avions donné le nom de Vaiparaoa, le nom du groupe d’observateurs des mammifères marins de notre association.
Lorsque les enfants avaient fini et sans perturber leur parcours, ils pouvaient venir boire un yaourt, un petit goûter que la mairie leur avait offert. Ils étaient tenus au frais , de même que quelques boissons que la Brasserie avaient offertes.
 Mais vous voulez sans doute connaître la légende du dauphin d’argent ! La voici donc.
La légende du dauphin d’argent
Il y a très longtemps, vivait dans le district de Hiti un homme nommé Puna. Il se rendit à Moorea en pirogue mais son bateau se retourna en pleine mer. Paniqué il ne savait que faire lorsqu’un dauphin à long bec Ou’a nagea à côté de lui. Il lui demanda pourquoi il était si triste. Puna lui répondit qu’il ne pouvait pas rejoindre le rivage ni rentrer à Hiti et il lui demanda de l’aide. Le dauphin lui proposa de monter sur son dos et le ramena exactement sur la plage du musée. Puna construisit un monument en l’honneur de ce dauphin et le recouvrit d’argent pour marquer sa reconnaissance. Vous devez maintenant suivre les indices, répondre à toutes les demandes pour réussir à découvrir le nom de ce dauphin d’argent.
 Au revoir et bonnes vacances
Nous viendrons en classe remettre aux gagnants leurs cadeaux puisque le jury n’a pas eu le temps de déterminer les lauréats. L’association et le musée sont ravis de cette matinée.

jeudi 12 juin 2014

Sortie collège de Paea

 Album photo de la sortie ici
Le 6 juin et le 12 juin, notre association accueille la classe de 6ème de Nathalie Ateni du collège de Paea. Le premier groupe n'a pas pu faire la balade en pirogue, car Paul venait de perdre sa maman. Nous avons cependant fait des ateliers pour la préservation de l'environnement sur la plage !

Découvrez TOUTES LES PHOTOS 
du 6 juin ici


Si vous étiez à la sortie le 12 juin, envoyez nous vos photos !!!

mardi 13 mai 2014

Après Gauguin avec une classe de 5ème

VOIR TOUTES LES PHOTOS
DE LA JOURNEE ICI
Aujourd'hui l'association accueille une classe de 5ème du collège Pomare IV de Papeete et leur enseignante, Edith Maraea.

Pour cause d'une forte houle, la balade en pirogue a dû être annulée mais les ateliers ont bien eu lieu :
- la gestion des ressources marines avec Isabelle M
- le développement durable et les déchets avec Francine
Les élèves entourent l'arbre à baleines du Musée
- l'observation des mammifères marins, avec Isabelle P avec en bonus, un petit tour pour voir l'arbre à baleines.

Ensuite, Francine a mené une visite du cimetière et de la Pointe des Pêcheurs pour permettre à nos invités de mieux connaitre notre quartier.

Après un pique nique très agréable dans les jardins du Musée de Tahiti et des îles, les enfants se sont retrouvés pour une partie de football.

Enfin, les enfants ont été découvrir l'exposition "Après Gauguin" au Musée. Chacun devait parcourir l'exposition muni d'un petit questionnaire. A la question "Quelle peinture trouvez vous la moins intéressante ?" beaucoup ont répondu qu'il s'agissait celle d'Emile Gauguin, son fils qui est loin d'être au niveau de son père ! Tous les élèves étaient impressionnés des belles peintures et reproductions (Matisse) exposées qui leur permettaient de découvrir la vie polynésienne d'autrefois.

Voir le reportage du JT sur cette exposition :


Après Gauguin, la peinture à Tahiti de 1903 aux... by 1ere-polynesie

samedi 10 mai 2014

La Fête de la tortue à Bora-Bora


VOIR TOUTES LES PHOTOS
de la fête de la tortue
Par Francine, secrétaire de l'association

Comme Cendrillon, le temps d’une journée et d’une nuit, la tâcheronne de service de notre association Tamarii Pointe des Pêcheurs est devenue princesse et bien sûr aussi son ambassadrice.
En effet, ce jeudi 17 avril 2014, invitée par la Diren (Direction de L’Environnement), à faire partie de la délégation honorant de sa présence « la première journée polynésienne de la tortue marine », j’ai fait une escapade à Bora Bora. J’ai accepté cette proposition de dernière minute en avertissant les principaux acteurs de notre association.
Certes, je n’ai pas entièrement passé ce séjour aux frais du pays puisque j’ai payé mon voyage en avion ; mais j’ai quand même bien apprécié l’offre de notre hôte de passer une nuit dans un bungalow sur l’eau équipée d’un plancher de verre éclairé qui permet de voir les poissons du lagon nageant sous le lit, les repas gastronomiques au cours desquels on ne nous a pas servi de tortue et l’ensemble des festivités. Je retiens aussi que notre association a été la seule invitée par La Diren et j’espère avoir été digne de cette distinction.

Cette Fête de la tortue était la première du genre en Polynésie française. L’hôtel Le Méridien de Bora Bora avait de longue date préparé cet événement et le centre écologique dirigé par Edouard Malakai que tout le monde connaît sous le pseudo de Rai orchestrait le public scolaire. Il était aidé par des volontaires comprenant des parents et certains employés de l’hôtel pour recevoir ce jour cent cinquante enfants qui furent les vedettes de l’opération médiatique de sensibilisation.
Plusieurs ateliers leur étaient proposés ; des ateliers créatifs comme celui de la teinture sur tissu qui, à l’occasion, mentionnait l’usage des plantes tinctoriales locales avant la découverte des couleurs chimiques de synthèse  et  l’atelier de dessins puisque les enfants avaient concouru dans l’année pour devenir acteur du logo du centre écologique.

Un atelier de bouturage de coraux, leur découverte dans plusieurs aquariums où nageaient leurs pensionnaires les poissons de toutes sortes, les bénitiers, de nombreux coquillages et les oursins. Le rôle de cet habitat pour la biodiversité lagonaire était expliqué par les animateurs.
Enfin l’aquarium tactile leur permettait de toucher certaines espèces, en particulier les holothuries (ou rori ) et leur enthousiasme se manifestait par des cris de joie.

Mais personne n’avait oublié que c’était ce jour-là, avant tout, la fête de la tortue ! La tortue ou plutôt les tortues puisqu’une dizaine nageaient dans un vaste enclos en relation avec la mer. Elles ont toutes une histoire et un petit nom. Trop jeunes encore pour être relâchées, elles évoluent dans la lagune avec de nombreux poissons. On peut même les admirer derrière une épaisse vitre en descendant quelques marches pour être à la hauteur du bassin. Dans la nurserie-hôpital, un peu à l’écart, dont Julie la biologiste a la charge, se trouvent quelques bébés. Souvent arrivés au centre grâce à la nouvelle conscience des habitants de Bora Bora qui ont sauvé quelques œufs de leurs prédateurs, elles auront, grâce à un régime alimentaire adapté, le droit de rejoindre bientôt leurs aînées dans le bassin.
Mais quatre tortues sentent qu’elles vont connaître aujourd’hui la vraie liberté. Elles battent des nageoires en attendant la cérémonie qui leur est réservée. Elles savent aussi que des officiels venus de Papeete, divers invités et les touristes auront l’honneur d’y participer.
Le ministre de l’écologie et du tourisme représenté par M.Engel Raygadas et la Diren avec Mme Miri Tatarata et M.Claude Seura, accompagné du renfort de deux personnes et moi-même sont venus cautionner l’opération.
Parlons maintenant de l’organisation et des partenaires impliqués. Ce sont les directeurs MM Hervé Dubost-Martin et Ouadjed Boumediene qui ont permis à tout ce monde de passer une journée dont tous se souviendront car ; outre les activités mentionnées, tout le monde a reçu un T-shirt de couleur et la reproduction plastifiée des panneaux présentant les ateliers.
Pendant que les enfants prenaient leur repas, un cocktail bien arrosé et préparé par les chefs ne proposait ni chips ni cacahouètes mais de petits canapés, des brochettes et de petits gâteaux aux saveurs gastronomiques remarquables.
Le maire M. Gaston Tong Sang et plusieurs conseillers municipaux, les représentants des autorités et des autres hôtels de Bora Bora et nous, avons été conviés à choisir la mascotte du centre écologique. L’heureuse lauréate a gagné une belle tortue en peluche et toute sa classe est repartie avec un joli sac bien garni de souvenirs qui feront envie à plus d’un dans leur famille.

Après ce pique-nique, vers 14h, le relâché de tortues a convié tout le monde à se rapprocher du récif. Un chef de cérémonie habillé de plumes rouges a ouvert la séance. Les tortues baguées et bien emballées dans des serviettes humides pour que leur carapace ne se dessèche pas ont attendu que l’équipe responsable les porte dans de grandes bassines vers le bleu, un univers à découvrir pour elles. Elles rejoindront sans doute l’aventureuse Ariti qui a été relâchée par la Diren dans la presqu’île et dont toute la Polynésie suit les péripéties depuis plus d’un an puisque sa balise permet par satellite de voir qu’elle a déjà parcouru plus de 10 000 km.
Ce n’est certes pas la première fois que des tortues sont relâchées en Polynésie. Espérons que cet acte rendra les Polynésiens conscient de leur rôle et de leur devoir envers d’une espèce emblématique qui effectue des migrations aventureuses qui leur font courir depuis leur naissance toutes sortes de dangers et qui mettent plus de vingt ans à devenir adulte pour se reproduire.
La journée de la tortue sera sans doute annuelle et d’autres enfants de l’île pourront à l’avenir être associés à l’événement, mais en attendant, tous les jours, ces tortues sont nourries et protégées au centre écologique. Elles peuvent être admirées par le public, les touristes et de nombreuses classes d’enfants qui viennent découvrir l’existence de ces animaux.

Longue vie à une entreprise éco-friendly de nos îles qui met de grands moyens à la protection de ce reptile en impliquant la population.
MM Gaston Flosse et Jeffry Salmon sont arrivés sur l’île le jour suivant car ils préparaient ces derniers temps des lois spécifiques pour que les tortues, qui ont survécu à toutes sortes de changements climatiques, ne disparaissent pas du paysage mondial.