La
Polynésie a de la chance. Elle est vaste. De nombreuses îles sont encore peu
habitées. Les coraux y sont donc en relative bonne santé, mais ce n’est pas le
cas partout. Les îles les plus peuplées, dans le passé, ont dégradé leurs
coraux avec des extractions de soupe de corail pour construire les
infrastructures publiques ou privées. De plus, la pression de la pêche dans les
îles de la Société risque de compromettre cet état de santé exceptionnel. Le
bouturage peut permettre de réhabiliter les zones lagonaires dégradées.
1.
Pourquoi utiliser le mot « bouturer
» ? Est-ce que le corail est une plante ?
Non, le corail n’est pas une plante, mais
c’est un animal qui se reproduit aussi par bouturage. C’est ce qui lui a permis
de survivre depuis des millions d’années malgré tous les changements
climatiques que la Terre a connus. On utilise aussi l’expression « jardin de
corail » lorsqu’on s’émerveille face à sa biodiversité.
2.
Pourquoi faire ces boutures ?
![]() |
Bouturage de coraux à la Pointe des Pêcheurs |
3.
Comment allons-nous faire ?
Nous allons récolter les morceaux de corail
qui, pour diverses raisons, ont été
désolidarisés de leur base. Puis, sans les sortir de l’eau, puisque le polype,
animal marin vivant, risquerait de mourir à l’air libre, nous les installerons dans des cages un peu en hauteur
pour les protéger et leur permettre de recevoir le soleil dont ils ont besoin
pour la photosynthèse.
Nos partenaires dans la réalisation de ce projet sont Fenua Environnement (Romain Vivier, David Hombo et Charlotte Mitermite) et Ti Ai Moana (nicolas Brigato et Yann Paureau) pour la pose d'ancrages écologiques de type duckbill.
Le 18 mars 2014, une cage destinée à accueillir de multiples bouture a été mise à l'eau.
Le 26 avril, l'association propose à tous, la possibilité d'adopter un corail.
4. Où
allons-nous installer ce corail ?
Nous avons obtenu l’autorisation du pays
d’occuper deux espaces dans le lagon, deux concessions maritimes qui nous ont été accordées pour que nous les
dédiions aux coraux. Pendant un moment,
nous allons surveiller leur croissance. Il se peut qu’il y ait des pertes, car
ils auront été stressés par l’opération de bouturage.
5.
Est-ce que ce corail va rester dans des cages ?
Dès que le corail aura repris, nous choisirons
un espace définitif pour l’installer. Nous le fixerons solidement au corail
existant avec des matériaux adaptés et respectueux de l’environnement. Nous
choisirons un espace qui ne sera pas trop proche des passages de pirogue ou de
touristes, pour éviter que nos efforts ne soient anéantis par des coups de
palmes involontaires.
Cela dépend des espèces. Certains grandissent
de quelques millimètres par an, d’autres de plusieurs centimètres.
7.
Quelles sont les espèces que vous choisirez de réimplanter ?
Parmi les débris, nous allons choisir des
espèces qui sont représentées en sous-nombre à la Pointe des Pêcheurs
8. Qui
va mesurer leur taille au fur et à mesure ?
Ce sont des biologistes qui se chargeront de
suivre leur croissance. Ils auront établi un plan bien précis avec des points
GPS pour retrouver leurs boutures et, sous l’eau, ils mesureront leurs protégés.
9.
Est-ce que l’on peut aider ce corail à grandir ?
Oui, c’est en respectant l’espace sans toucher
le corail que nous l’aiderons. Il faudra aussi surveiller les algues qui
risquent de venir prendre leur place.
10. Que
peut-on faire concrètement pour le corail ?
Le public, lors des opérations de bouturage,
pourra parrainer un corail. Il pourra verser une petite somme d’argent qui nous
permettra d’enregistrer sa demande et de lui donner des nouvelles de son
filleul.
Les récifs coralliens sont précieux et
fragiles. Leur existence dépend de vous.
Les coraux du monde entier sont les victimes
de diverses agressions :
pollutions, surpêche, sédimentation, engrais
chimiques, activités touristiques...
Voici comment les protéger
NE TOUCHEZ A RIEN - Le moindre contact avec les mains, avec les palmes et avec le matériel peut endommager les polypes (ces petits êtres microscopiques qui construisent les récifs coralliens). N'oubliez pas que les coraux ont une croissance lente (deux centimètres par an en moyenne).
Voici comment les protéger
NE TOUCHEZ A RIEN - Le moindre contact avec les mains, avec les palmes et avec le matériel peut endommager les polypes (ces petits êtres microscopiques qui construisent les récifs coralliens). N'oubliez pas que les coraux ont une croissance lente (deux centimètres par an en moyenne).
DANS L'EAU, RESTEZ BIEN ALLONGE et nagez sans
prendre pied. Quand vous vous promenez avec palmes, masque et tuba dans des
eaux peu profondes, vous risquez d'endommager le corail et de vous blesser.
Quand vous êtes en position verticale, vos palmes deviennent de terribles
engins de destruction. Elles brisent le corail et provoquent un remous de
sédiments qui, en redescendant, se déposent sur les polypes et les étouffent.
AJUSTEZ VOTRE MATERIEL LE PLUS LOIN POSSIBLE
Pour mettre en place votre matériel de snorkle plongée, éloignez-vous des zones
peu profondes afin de ne pas avoir pied. Pour vous familiariser avec le milieu
aquatique ou mettre votre matériel, entraînez-vous dans des zones sablonneuses.
CONTENTEZ-VOUS DU PLAISIR DES YEUX- Ne prenez
que des photos. Ne détachez rien des blocs de coraux, qu'ils soient vivants ou
morts. Ne vous installez pas debout sur un bloc de corail pour prendre une
photo. Aucun cliché ne justifie qu'on casse du corail, même sans le vouloir.
NE JETEZ PAS VOTRE ANCRE SUR LE CORAIL.
Utilisez les bouées de mouillage déjà disponibles quand c'est possible ou jetez
votre ancre sur des fonds sablonneux. Les ancres, les chaînes et les cordes de
mouillage ne doivent pas toucher le corail (même celles des annexes de voiliers).
S'il ne vous est pas possible de jeter l'ancre sans faire de dégâts, demandez à
un des passagers de rester à bord pour assurer la garde du bateau pendant que
les autres membres du groupe plongent.
NE NOURISSEZ PAS LES POISSONS Attention! Vous risquez de vous faire mordre
si vous le faites. Nourrir les poissons peut les rendre dangereux et agressifs,
modifier l'équilibre entre les espèces et aussi introduire des maladies.
Rédaction et crédit photographique :
Francine Besson et Eliot Besson
Bravo pour tous ce que vous faites, je vous félicite !
RépondreSupprimerAu revoir
Yaël de 6ème C de la Mennais
je suis venu vendredi 8 décembre 2017
et encore BRAVO !