Par Francine Besson
La guerre…
Une boucherie…
Le combat entêté de militaires qui poussent au massacre…
Le rappel d’émotions et de vies brisées…
Mais aussi des idéaux qui rapprochent, qui font dépasser nos conditions de confort.
Le combat entêté de militaires qui poussent au massacre…
Le rappel d’émotions et de vies brisées…
Mais aussi des idéaux qui rapprochent, qui font dépasser nos conditions de confort.
Le tour de force de cette expo est de transformer le cauchemar de la guerre en une exposition esthétique, didactique, sonore et visuelle. Il ne suffit pas pour réussir une bonne exposition de réunir des traces, des souvenirs mais il faut les mettre en scène pour donner vie à ces témoignages sans raconter les événements de manière chronologique.
Soulignons d’abord le décor. Le gris, c’est la peinture des murs mais aussi celle des cuirasses de bateaux de guerre. Sur ce fond de gris, 60 panneaux se détachent. Ils sont nombreux car il y en a des choses à dire pour ces cinq ans de guerre de 1939 à 1944 ! Le temps, l’espace, le changement, un autre monde celui de Tahiti en 1940 !
Mais comment retrouver 70 ans après tous ces documents ? En 1940, il n’y avait pas beaucoup d’appareils de photo ! C’est là le trait de génie de l’exposition, la mise à contribution d’un artiste de talent pour les absences d’images. Et le réalisme du trait fait parfois même oublier la pâte du dessinateur.
Quelques cartes, quelques plans, quelques listes de ceux qui sont partis, la fleur du fusil, pour combattre et pour sauver la patrie…Le reste, ce sont des documents originaux sous verre ou dans des vitrines, exposés sobrement et avec goût : l’essentiel à retenir…
Enfin les chants des militaires, les photos et les extraits de film projetés pour les curieux qui restent longtemps et veulent en savoir davantage.
De l’émotion il y en a et les visiteurs sont tous touchés par ce qu’ils voient. Même les jeunes sont intrigués par les masques à gaz par exemple. Tout le monde même à Tahiti a entendu parler des deux guerres et toutes les familles ont eu une personne qui a fait cette dure expérience de cinq ans. Ils sont en effet mille dont seulement 300 ont appartenu au « Bataillon du Pacifique » surnommé bataillon des guitaristes, mille à être partis à une époque où Tahiti ne comptait qu’un peu plus de 30 000 habitants. Ils ne sont revenus qu’à 70% mais certains sont restés dans les pays traversés : quelle expérience !
Recevoir une médaille c’était devenir un héros mais aussi devenir intouchable. Certaines « têtes brûlées » sont revenus indomptables car cela rend fou d’entendre le canon, d’attendre l’attaque, de grelotter de peur et de froid. Comment imaginer qu’à 17 ans on soit déjà un homme ! A peine un enfant, naïf et malléable, de la « chair à canon ». Un assassin en puissance aussi et qui veut oublier…
Soulignons d’abord le décor. Le gris, c’est la peinture des murs mais aussi celle des cuirasses de bateaux de guerre. Sur ce fond de gris, 60 panneaux se détachent. Ils sont nombreux car il y en a des choses à dire pour ces cinq ans de guerre de 1939 à 1944 ! Le temps, l’espace, le changement, un autre monde celui de Tahiti en 1940 !
Mais comment retrouver 70 ans après tous ces documents ? En 1940, il n’y avait pas beaucoup d’appareils de photo ! C’est là le trait de génie de l’exposition, la mise à contribution d’un artiste de talent pour les absences d’images. Et le réalisme du trait fait parfois même oublier la pâte du dessinateur.
Quelques cartes, quelques plans, quelques listes de ceux qui sont partis, la fleur du fusil, pour combattre et pour sauver la patrie…Le reste, ce sont des documents originaux sous verre ou dans des vitrines, exposés sobrement et avec goût : l’essentiel à retenir…
Enfin les chants des militaires, les photos et les extraits de film projetés pour les curieux qui restent longtemps et veulent en savoir davantage.
De l’émotion il y en a et les visiteurs sont tous touchés par ce qu’ils voient. Même les jeunes sont intrigués par les masques à gaz par exemple. Tout le monde même à Tahiti a entendu parler des deux guerres et toutes les familles ont eu une personne qui a fait cette dure expérience de cinq ans. Ils sont en effet mille dont seulement 300 ont appartenu au « Bataillon du Pacifique » surnommé bataillon des guitaristes, mille à être partis à une époque où Tahiti ne comptait qu’un peu plus de 30 000 habitants. Ils ne sont revenus qu’à 70% mais certains sont restés dans les pays traversés : quelle expérience !
Recevoir une médaille c’était devenir un héros mais aussi devenir intouchable. Certaines « têtes brûlées » sont revenus indomptables car cela rend fou d’entendre le canon, d’attendre l’attaque, de grelotter de peur et de froid. Comment imaginer qu’à 17 ans on soit déjà un homme ! A peine un enfant, naïf et malléable, de la « chair à canon ». Un assassin en puissance aussi et qui veut oublier…
On en a de la chance de vivre en paix depuis !
Mais il était un temps où la diplomatie et le partage du monde n’avaient pas distribué leurs cartes ni mis en place ses organismes de régulation.
Pour en savoir plus :
Article : Toutes les familles de Polynésie ont un metua parmi les Tamari'i volontaires
Article : Toutes les familles de Polynésie ont un metua parmi les Tamari'i volontaires
L'exposition "Tamari'i volontaires" est prolongée jusqu'au samedi 26 juillet 2014.
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